jeudi 14 novembre 2013

Ma vie en tant que fille au pair - Partie 2 : Quoi prendre et le voyage !


Partie 1

Am Hafen - Hamburg - Hiver 2010

[ - 2 - ]



Une fois le choc passé et ma famille mise au courant il a fallu que je prépare ma valise. La grande question restant : quoi emmener? Ce n'est pas comme si je partais pour un week-end ou pour une semaine de vacances! Non je partais pour un an! 

Comme je ne possédais pas d'ordinateur portable, j'avais déjà cette question en moins à gérer. Sauf que sur mon billet d'avion il était bien précisé : un bagage de 20 kgs. Au début j'ai pensé que 20 kgs me laissait quand même une marge assez grande pour emporter pas mal de vêtements; sauf que les 20kgs sont rapidement atteints une fois qu'on a empaqueter quelques paires de chaussures, des pulls, un manteau et d'autres vêtements. ^^ 

Après avoir discuter avec ma famille, j'ai eu le soulagement d'apprendre que je n'aurais pas à prendre de serviettes de toilette ni de draps. Un problème de moins. Le problème suivant étant que je ne rentrerais pas chez moi avant un long moment et que donc les saisons allaient changer... Est-ce que je devais emmener des vêtements d'été aussi? Et des sandales? Ou juste des bottes et ensuite je verrais sur place?! Si ma maman n'avait pas été là pour me calmer je crois que je me serais arracher les cheveux. 

Une chose que j'ai apprise durant ce laps de temps c'est que quand on stress le temps passe beaucoup plus vite qu'en temps normal et sans que je ne m'en rende compte la fin du mois de novembre était là. Mon avion étant au départ de Paris, ma maman avait pris la décision de me conduire jusqu'à la capitale pour être avec moi jusqu'au dernier moment et je lui en serait éternellement reconnaissante. Je partais pour un temps assez long loin de ma famille moi qui n'avait jamais été plus de deux semaines loin d'eux. 

Après avoir dit au revoir à mon frère et mes soeurs, ma valise dans le coffre, on a pris la route pour la capitale. Au début je me sentais plutôt bien: c'est comme si on partait en vacances ensemble, avec de la musique que l'on chantait en choeur. C'est une fois arrivées chez ma tante , qui nous a hébergé cette nuit-là, que j'ai commencé à vraiment comprendre l'ampleur de la décision que j'avais prise. Ma vie était emballée dans un gros sac noir à roulettes et je m'apprêtais à laisser derrière moi tout ce que je connaissais et tout ce que j'aimais. 

Le lendemain matin, après une nuit de sommeil très courte, on a pris la route de l'aéroport. Il faut quand même que vous sachiez une chose : c'était ma première fois en avion! Et donc la première fois dans un aéroport. Qui est immense en plus! 

Arrivées aux portes vers les salons d'embarquement je constate que la plupart des personnes disent au revoir à leurs proches avant de partir seuls.... Moment de panique intense! Sans même avoir eu besoin de lui en parler ma maman s'est approché du vigil à la porte et lui a gentiment demandé si elle pouvait m'accompagner. Heureusement pour moi : il a dit oui ! 

Une fois cette porte passée, je me dirige vers les files pour enregistrer mes bagages. En deux minutes tout est fait et je regarde ma valise s'éloigner pour rejoindre la soute à bagages de mon avion. En tournant la tête je vois ma maman et ma soeur ( une d'elle a fait le voyage avec nous) qui m'attendent sur le côté et je comprends une chose : il est temps de se dire au revoir pour de bon! 

Je les prends dans mes bras et les serrent aussi fort que je le peux avant qu'elles ne s'éloignent vers la sortie. Malgré toute ma bonne volonté je n'ai pas pu empêcher quelques larmes de couler quand je n'ai plus eu leurs silhouettes dans mon champs de vision. J'ai ensuite pris sur moi et me suis dirigée vers mon salon d'embarquement. Au milieu d'étrangers qui eux aussi se préparaient à partir. 

Quand on a appelé pour mon vol, mon coeur s'est mis à battre. Par où aller? Que faire? Les hôtesses ont bien dû voir que je paniquais car elles m'ont gentiment demandé mon billet et ma carte d'identité. Sauf qu'au lieu de directement monter dans mon avion j'ai dû prendre un bus - bondé ! - qui nous a menés jusqu'à notre avion. Une fois arrivés, les hôtesses nous ont chaleureusement salués et nous ont indiqué nos places. Je me retrouvais côté couloir, empêtrée dans mon manteau et mon sac à main avant de prendre place et de boucler ma ceinture. On ne partait pas encore mais mieux vaut prévenir que guérir ! 

Au bout de 15 minutes, une voix nous a prévenus que le départ était imminent et qu'il fallait attacher nos ceintures. Ca au moins c'était déjà fait! Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre: j'avais entendu tellement de personnes me parler de leur peur de l'avion...

Les moteurs se sont mis en route et une fois arrivé en bout de piste l'avion a pris son envol. On se retrouvait au milieu du ciel à bord d'un engin métallique et j'adorais ça ! Je crois que j'ai autant d'adrénaline dans le corps quand je prends l'avion que quand je fais les attractions à la fête foraine! Sauf que le monsieur à côté de moi ne semblait pas être de mon avis : les mains crispées sur l'accoudoir et la respiration haletante, il faisait tout son possible pour ne pas regarder par le hublot qui se trouvait à sa droite alors que moi je me penchais pour essayer d'apercevoir un morceau de terre en dessous. 

Après que l'avion se soit stabilisé, les hôtesses nous ont offert des sandwiches et des boissons: de quoi passer l'heure et demie de vol plus rapidement. Une fois rassasiée et désaltérée, j'ai branché mon Ipod et me suis laissée emporter par l'idée que d'ici une demie heure je serais sur le sol allemand, en train de guetter ma famille d'accueil qui m'avait promis d'être là pour mon arrivée.

C'est le coeur serré mais le sourire aux lèvres que j'ai compris que tout ne faisait que commencer.


“Life begins at the end of your comfort zone.”


("La vie commence à la fin de ta zone de confort.")

― Neale Donald Walsch


[...]


Suite au prochain article ;) 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire